gota Kristof est née à Csikvand, en Hongrie, le 30 novembre 1935 et décède le 27 juillet 2011 à Neuchâtel. À l’âge de 21 ans, elle quitte son pays, alors que la révolution des Conseils ouvriers de 1956 est écrasée par l’armée soviétique. En 1956, elle, son mari et leur fille âgée de 4 mois s’enfuient vers Neuchâtel. Son œuvre est marquée par cette migration forcée. Elle travaille tout d’abord dans une usine, avant de devenir écrivain dans sa langue d’adoption, le français. Dramaturge à ses débuts, elle va connaître un grand succès avec sa trilogie racontant l’histoire de deux jumeaux, traduite dans de nombreuses langues. Elle a reçu le Prix du Livre européen pour le premier tome, Le Grand Cahier, en 1987, et le Prix du Livre Inter, pour le troisième, Le Troisième Mensonge, en 1992. Déjà auteur de quelques pièces de théâtre dans les années 1970, elle se consacre plutôt, jusqu’à sa mort, au genre romanesque et à son thème favori, celui de l’identité, puisque son livre Hier, paru en 1995, traite de ce sujet. Après dix ans d’absence, Agota Kristof publie en 2004 L’Analphabète, dans lequel elle retrace son parcours, puis un petit recueil de nouvelles intitulée Où es-tu, Mathias ? en 2006. Enfin, en 2007, paraît Le Monstre et autres pièces, dans lequel figure La Route.

(Publication de l’ouvrage aux Editions du Seuil)