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Nous, les héros

ou les solitaires intempestifs

Jean-Luc Lagarce

  • Mise en scène, scénographie : Alain Grand
  • Décor : Martial Lambert
  • Accessoires : Sandrine Tona
  • Création lumières : Marc Boyer
  • Costumes, habillage : Linda Guenin
  • Maquillage : Marie-Luz Garcia
  • Musique : Dmitry Shostakovitch, György Ligeti, Pyotr Ilyich Tchaikosky, John Powell, Alma Latina, Ay Fiesta, James P. Johnson
  • Répertoire chanté : Edith Piaf, Marlène Dietrich, L’opéra de quat’sous
  • Régie générale : Jacques Modoux, Yannis Bordas
  • Montage sonore : Yannick Neveu
  • Captation : Mathieu Brulhart
  • Techniciens montage : Loïk Derré, Yannick Gigandet
  • Graphisme publicitaire : Héloïse Pillet
  • Personnel d'accueil : La Troupe
  • Coproduction : Collège du Sud, Théâtre du Latécoère, CO de la Gruyère
Jeu :
  • Camille Sudan
  • Rozenn Derré
  • Elodie Colonello
  • Ana Fontes Martins
  • Marie Pasquier
  • Thomas Roulin
  • Sylvain Grangier
  • Valentin Blein
  • Arnaud Defferrard
  • Loris Grandjean
  • Quentin Van Wynsberghe

Synopsis

A

u sortir de la scène, une petite troupe de théâtre perdue au centre de l’Europe s’apprête à fêter des fiançailles. Mais les affaires de la troupe marchent mal...

L'auteur

J

e suis né en Haute-Saône, le 14 février 1957. Mes parents habitaient, dans le Doubs, le village où était né et où avait toujours vécu mon père. Ils disent avoir déménagé sept fois en douze années mais je ne m'en souviens pas. Nous avons habité Seloncourt, je me rappelle de ça, d'un côté de la cour et ensuite nous avons traversé la cour et nous sommes allés habiter dans l'immeuble d'en face. Lorsque ma sœ ur est née, nous sommes allés habiter la maison de Valentigney qui appartenait à ma grand-mère maternelle et d'où nous ne sommes plus jamais repartis.

A dix-huit ans, Lagarce quitte le village de son enfance pour Besançon. Il s'y inscrit en faculté de philosophie (sa maîtrise, obtenue en 1981, s'intitule Théâtre et Pouvoir en Occident) tout en suivant des cours au Conservatoire National de Région d'Art Dramatique. Il y fait la connaissance des futurs membres de sa compagnie, le Théâtre de la Roulotte, fondée en 1978. Metteur en scène et auteur, il y monte du Beckett ou du Goldoni ainsi que ses premières pièces : La Bonne de chez Ducatel, Erreur de construction. Un an plus tard, Lucien Attoun est le premier à publier l'un de ses textes, Carthage encore, sous forme de tapuscrit (Théâtre Ouvert n°9), qu'il fait par ailleurs diffuser sur France Culture. En 1981, le Théâtre de la Roulotte devient une compagnie professionnelle. Un an plus tard, Jean- Claude Fall met en scène Voyage de Madame Knipper vers la Prusse Orientale au Petit Odéon (tapuscrit Théâtre Ouvert n°10). L'année suivante, Lagarce obtient une première bourse du Centre National des Lettres, renonce à terminer sa thèse de philosophie (consacrée à la notion de système chez Sade), écrit Vagues souvenirs de l'année de la peste (tapuscrit Théâtre Ouvert n°24). Toujours à Théâtre Ouvert, Lagarce publie Derniers remords avant l'oubli en 1988 (tapuscrit n°50), qu'il ne met pas lui-même en scène, contrairement à Music-Hall (1990) ou à Histoire d'amour (derniers chapitres) (1992).

En 1990, une deuxième bourse du Centre National des Lettres lui permet d'écrire, au cours d'une résidence à Berlin, Juste la fin du monde . Ce texte important, dont il ne verra ni mise en scène ni publication, paraît aux Solitaires Intempestifs en 1999. Il ouvre la voie aux dernières oeuvres, qui sont aussi les plus connues et les plus souvent montées, parmi lesquelles Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne, Nous les héros, J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne (toutes pièces créées en 1994), ou encore Le Pays lointain (1995).

Jean-Luc Lagarce meurt en 1995 au cours des répétitions de Lulu. Ses œ uvres complètes (théâtre, articles, récits, ainsi que sa maîtrise) sont publiées aux éditions des Solitaires Intempestifs.

Captation du spectacle